Yi’nan Diao 刁亦男 avec Hu Ge, Liao Fan, Gwei Lun-mei
Selon les mots de son réalisateur, le titre du film fait référence à la célèbre peinture qui porte le même titre de Huang Gongwang (dynastie Yuan). Mais alors que la peinture du xive siècle évoque une vie paisible, dispersée le long des berges du fleuve, le film montre la vie de la Chine actuelle. Gu Xiaogang évoque le choc qu’il a eu en retrouvant sa ville natale totalement transformée en peu de temps avant les jeux Olympiques de 2008.
L’histoire se passe entièrement dans la ville-district de Fuyang, dans la province du Zhejiang, ville natale du réalisateur, située dans la ville-préfecture de Hangzhou, proche de la mégapole de ce dernier en passe d’en devenir un district, et en pleine reconstruction depuis le début du xxie siècle, comme tout ce qui touche à l’urbanisme contemporain en Chine. Un métro va relier les deux centres urbains et une ligne à grande vitesse va la lier à Pékin en 5 heures1. Selon les mots du réalisateur, le Temps y est le personnage central.
Le Long de la rivière durant la Fête Qingming (xixe siècle).
Le film s’inspire aussi d’une autre peinture célèbre en Chine : Le Long de la rivière durant la Fête Qingming, du xixe siècle, laquelle s’inspire d’une peinture beaucoup plus ancienne qui porte le même titre, et qui date du xiie siècle, à l’époque des Song.
Le film évoque les saisons de la vie ainsi que les saisons de la nature. Les deux rouleaux présentent une multitude de personnages, bien vivants, à la différence de la peinture de Huang Gongwang. La vie qui traverse le film correspond plus à celle dépeinte sur les deux rouleaux montrant l’activité d’une grande ville, mais à des époques qui nous sont bien lointaines aujourd’hui.
春江水暖》Chūnjiāng shuǐnuǎn Dwelling in the Fuchun Mountains