Les Ombres chinoises sont des silhouettes découpées, le plus souvent dans de la peau de bovidés ou d’ânes. La peau doit d’abord être trempée dans de l’eau claire un jour ou deux. Ensuite, on enlève tous les poils puis on la tend sur un cadre afin de la raser soigneusement jusqu’à ce qu’elle devienne translucide.
Au total, plus d’une vingtaine d’opérations seront nécessaires afin de réaliser une ombre en peau de belle longévité car devenue peu fragile.
On retrouve les ombres, avec des variantes, à travers toute la Chine. Elles sont divisées en plusieurs parties articulées à la manière de nos pantins et manipulées derrière un écran de toile blanche en coton ou en soie. Une source de lumière (bougies et lampes diverses jadis, éclairages électriques actuellement) placée entre le montreur et l’écran permet de mettre en évidence la richesse et les couleurs des silhouettes.
Il est possible de constater que la tête est amovible. Le Théâtre d’ombres chinoises permet ainsi, avec le même habillement, de donner vie à plusieurs personnages.
Les ombres sont maniées derrière un écran en toile blanche, translucide, de coton ou de soie. Le montreur les manipule à l’aide de trois fines baguettes de bambou ; une source de lumière (bougies et lampes diverses jadis, éclairages électriques actuellement) est placée entre le montreur et l’écran. Ce théâtre d’ombres convient particulièrement aux pièces mythologiques et fantastiques.
Chacune des figurines combine plusieurs points de perspective en même temps, ce qui est un principe de la peinture chinoise traditionnelle… et de la peinture moderne occidentale, chez Picasso notamment ! Le visage peut être de trois quarts, et la coiffe de profil, ou l’inverse ; à l’intérieur même de la coiffe ou du visage, certains éléments peuvent être de profil, d’autres de trois quarts, d’autres encore de face. Le corps peut être de profil ou de trois quarts, mais on voit toujours les deux jambes, ce qui suppose une perspective de trois quarts, tandis que les pieds sont de profil. Donc, les différences entre profil, trois quarts, de face et de dos existent non seulement à l’intérieur d’une même silhouette, mais aussi à l’intérieur d’une seule partie de celle-ci. C’est la combinaison de ces différentes perspectives à l’intérieur d’une silhouette qui fait sa réussite, sans que le spectateur soit gêné par cette entorse au réalisme. Dans un théâtre à deux dimensions, elle évite la monotonie et les limites d’une seule perspective.
Parmi les silhouettes, on distingue les personnages, les animaux, les décors et les accessoires.
On peut diviser les Ombres en deux grandes catégories : celles qui sont évidées et où seules les lignes du dessin sont marquées, celles qui sont à moitié évidées où ce sont, au contraire, les lignes de traits qui sont évidées et où les surfaces entre les lignes sont conservées dans le cuir.
On distingue quatre grands types de personnages : les rôles masculins, les rôles féminins, les rôles de « visages peints » (traîtres ou personnages violents), et les rôles de clowns. Chacune de ces catégories se subdivisant elle-même pour former des types de rôles. A chacune de ces catégories, correspondent des vêtements variés (costumes de combats, d’apparat, d’intérieur…) et des visages particuliers (calme, courroucé…).
Les têtes des personnages sont interchangeables, ainsi le même type d’habit, masculin par exemple, peut donner vie à plusieurs personnages.
Les animaux peuvent être réels ou fantastiques, les décors comprennent, notamment, maisons, palais, temples, pagodes, kiosques, ponts, arbres, rochers…