Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul
Cette nouvelle édition du Festival présente une belle sélection
« Regard sur le cinéma chinois. 1959 – 2014 »
Nous vous invitons à consulter le catalogue et à faire vos choix !
https://www.cinemas-asie.com/fr/le-catalogue.html
Luisa Prudentino, spécialiste reconnue du cinéma chinois,
qui a donné à Besançon, le 8.01.2015, une conférence très appréciée
dans le cadre du cycle Chine organisé par l’AFC-AFC et
l’Université Ouverte écrit à ce propos :
« Une alléchante sélection. Riche et dense.
De quoi paraphraser le beau film de Youssef Chahine et dire, en plongeant dans son fauteuil : « silence, on regarde !. »
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
« Le Totem du loup »
un chef-d’œuvre enfin mis à l’écran par Jean-Jacques Annaud
Extraits d’un texte de présentation de la sinologue Lisa Carducci
Cet ouvrage vient d’être publié en France par les soins de Books Editions (23 €)
« Le Totem du loup », est le plus grand best-seller chinois,
traduit depuis dix ans en plus de 35 langues et vendu à 20 millions d’exemplaires.
« Le grand réalisateur français, spécialiste des films d’animaux, n’avait pas lu 40 pages qu’il répondait à l’invitation de la Chine : « Je ferai ce film », un défi qui effrayait tous les autres cinéastes. De plus, Jean-Jacques Annaud a choisi d’utiliser de vrais loups pour le tournage plutôt que des reproductions réalisées en 3D par ordinateur.
Après huit ans de travail, des centaines de collaborateurs, l’élevage d’une vingtaine de loups pendant trois ans et le plus gros budget jamais vu dans le cinéma chinois, le film sortira dans les salles en France le 25 février, sous le titre « Le Dernier Loup » et en Chine le 19 février, sous le titre original du roman.
Mais qu’on classe ce film dans la catégorie « films d’aventure », c’est là une grave erreur à mon avis. Banni de Chine en 1997 pour son film Sept ans au Tibet, Jean-Jacques Annaud a fait du chemin depuis pour acquérir une juste connaissance de la Chine. Cette histoire chinoise, tournée dans la région autonome de Mongolie intérieure, est celle de la modernité qui surgit trop rapidement et aux dépens de l’environnement dans les steppes mongoles. Avant l’arrivée des Han, tout allait bien : l’équilibre existait entre les loups et les hommes, entre les animaux nuisibles comme la marmotte et la gazelle qui détruisent les récoltes et les loups qui se nourrissent de leur chair. Sous une forme ou une autre, nous nous retrouvons tous dans cette situation, hommes et femmes, de quelque pays que nous soyons.
En tant que co-traductrice du roman en français, j’ai assisté à une présentation privée de l’œuvre de J-J Annaud, et je suis émerveillée de l’intelligence du réalisateur, de son habileté à saisir l’important, à condenser deux ou trois scènes en une, et à rendre honnêtement l’essence du roman….
Interview accordée à l’Est Républicain du 1er février 2015
par Jean-Jacques Annaud (courts extraits)
Pourquoi ce premier film chinois d’un Français en Chine ?
« Le Dernier loup » est d’abord mon film ! Je l’ai fait en Chine avec des Chinois, mais c’est mon cinéma ! J’ai bénéficié d’une totale et absolue liberté…
Quelle est la carrière de votre cinéma en Chine ?
Mes films comme « La guerre du feu » « Le Nom de la rose » « L’Ours » « Deux frères », sont au programme dans les écoles de cinéma et d’art dramatique ainsi que dans certaines universités. Je n’avais aucune idée d’un tel public vaste et assidu…
Quel est l’état du cinéma chinois ?
Quand j’ai commencé à travailler sur « Le Dernier loup », le pays comptait 2.000 salles. Il en compte aujourd’hui 25.000. La Chine pourrait monter jusqu’à 60.000 salles. Il s’en ouvre une vingtaine chaque jour.
Sortie en salles le 25 février (1H 58.)