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Jiajing

Jiajing (嘉靖, né à Hubei en 1507, mort à Pékin en 1567), de son nom personnel Zhu Houzong (朱厚骢), fut le onzième empereur de la dynastie Ming (1521-1566). Il succéda à son cousin Zhengde, mort sans héritier.

Comme son cousin, Jiajing se désintéressa du pouvoir, occupé par sa vie galante et la recherche de l’élixir d’immortalité par des rites taoïstes. Il laissa le pouvoir aux eunuques, enracinant un mode de gouvernement qui précipita le déclin de la dynastie. Sous son règne, les parties latérale et occidentale de la Cité interdite sont en pleine construction.

Il affronte victorieusement la bureaucratie de l’Empire au cours de dix-sept ans de Controverse sur les Grands Rituels, polémiques pour décider de la titulature posthume de ses parents. Jiajing réforme ainsi tous les grands rites et sacrifices impériaux, et n’hésite pas à utiliser la force contre les fonctionnaires réticents, comme en 1524. La bureaucratie chinoise se divise entre une minorité de partisans de l’empereur et les autres. Bien que la plupart des réformes rituelles de Jiajing soient rapidement abandonnées, la rupture entre la bureaucratie divisée en factions et l’empereur Ming est consommée. La situation perdure jusqu’à la fin de la dynastie en 1644.

Pendant la seconde moitié de son règne, l’empereur victime de tentatives d’attentats par ses domestiques s’enferme dans un palais annexe de la Cité interdite et se tourne vers le taoïsme.

Il meurt à l’âge de 60 ans, possiblement d’un empoisonnement au mercure qu’il utilisait lors de ses rites taoïstes. Son fils Longqing lui succède.

Jiajing ne doit pas être confondu avec l’empereur Jiaqing (1760-1820) de la dynastie Qing.

明世宗

Ming Yongle

Ming Yongle 永乐帝  Yǒnglè Dì (2 mai 1360 – 12 août 1424), de son nom personnel est le troisième empereur de la dynastie Ming et l’un des plus célèbres empereurs chinois. Fils d’un des meneurs de la révolte des Turbans rouges, il renverse son neveu Jianwen et règne de 1402 jusqu’en 1424. Il mène une politique centralisatrice et expansionniste et transfère la capitale de Nankin à Pékin afin de surveiller plus facilement l’activité des Mongols. Il est l’initiateur de la construction de la Cité interdite de Pékin.

明太宗

Place Tian An Men
天安门广场

天安门广场 Tiān’ānmén Guǎngchǎng Place de la porte de la Paix Céleste

C’est une immense place rectangulaire, d’environ 880 m du nord au sud, et 500 m de l’est à l’ouest, couvrant une superficie de plus de 40 hectares.

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Le Temple du Ciel

Le Temple du Ciel  天坛 Tiān Tán

Le Temple du Ciel (天坛 Tiān Tán) est le lieu où les empereurs Ming et Qing venaient célébrer les rites et sacrifices pour rendre hommage au Ciel et l’implorer de donner de bonne récoltes. Son organisation est lié à la cosmologie chinoise dont l’équilibre reposait sur l’empereur par son attitude et le respect des rites. Les couleurs, les formes, les sons et la position des édifices représentent cette conception assez complexe de l’univers.

Situation du Temple du Ciel

Le Temple du Ciel est situé à l’extrémité sud de la vieille ville de Beijing, dans le district de Xuan Wu. Sa superficie est de 273 hectares, soit près du double de la Cité interdite. Sa disposition symbolise la croyance chinoise que la Terre est carrée et le Ciel rond.

Histoire

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Initialement appelé Temple du Ciel et de la Terre, il a été construit de 1406à 1420 pendant le règne de l’Empereur Yongle, qui était aussi responsable de le construction de la Cité Interdite. Le temple fut agrandi et renommé Temple du Ciel pendant le règne de l’Empereur Jiajing au seizième siècle. Le Temple du Ciel a été rénové au dix-huitième siècle sous l’Empereur Qianlong. Le Temple du Ciel a été inscrit comme site du Patrimoine Mondial par l’Unesco en 1998.

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Poésie

Un poème de Prévert et différentes traductions en chinois.

Déjeuner du matin

Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler
Il a allumé
Une cigarette
Il a fait des ronds
Avec la fumée
Il a mis les cendres
Dans le cendrier
Sans me parler
Sans me regarder
Il s’est levé
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis
Son manteau de pluie
Parce qu’il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j’ai pris
Ma tête dans ma main
Et j’ai pleuré.

早餐

他将咖啡
倒进杯子
将牛奶
倒进咖啡杯
将糖
加进咖啡牛奶
用小汤匙
搅拌
他喝了咖啡牛奶
然後放下杯子
没跟我说话
他点燃
一根烟
将烟雾
吹成烟圈
将烟灰
弹进烟灰缸
没跟我说话
没看我一眼
他起身
将帽子
戴在头上
穿上
他的雨衣
因为下着雨
然後他离开
在雨中
没说一句话
没看我一眼
而我
头埋进手里
哭了起来

早餐

他将咖啡
倒进杯子
他将牛奶
倒进咖啡杯
他将方糖
放入牛奶咖啡里
用那小小的调羹
搅来搅去
他品味着牛奶咖啡的味道
然后又将杯子搁下
没同我讲一句话
 
他点燃了
一支香烟
他吐了个烟圈儿
玩弄着那团烟雾
他将烟灰
弹进烟灰缸
没同我讲一句话
望也不望我一眼
 
他站起来
将帽子
扣到脑门上
披上自己的雨衣
门外,雨下个不停
他,就这样走了
在雨中
一句话也没讲
一眼也不看
而我,我举起双手
将脸掩藏在手掌里
放声大哭

早餐

他把咖啡放进杯内
他把牛奶放进咖啡内
他以小匙
把糖放
进牛奶咖啡内
搅拌一下
他喝下牛奶咖啡
他把杯放回
没与我说什
他燃
一枝烟
他把烟
吹成烟圈
他把烟灰放在
烟灰缸内
没与我说话
没瞄我一眼
他起身
他把帽子
放上头
他拿起
他的雨褛
因正下雨
他已离去
在雨中
没说一句话
没瞄我一眼
而我把我头放
我手中
我哭了。

早餐

他将咖啡
倒入杯中
他将牛奶
渗入那杯咖啡
他将糖
放入咖啡牛奶中
他用小汤匙
搅动
他喝下那杯咖啡牛奶
而后放下杯子
没跟我说句话
他点燃
一根香烟
他用烟
吹起烟圈
他把烟灰
弹进烟灰缸
没跟我说句话
没看我一眼
他站起
把帽子
戴在他的头上
他穿上
他的雨衣
因雨正下着
而后他走了
在雨中
没说一句话
没看我一眼
我用手
掩住我的头
我哭起来。

早餐

他把咖啡
倒进杯子
把奶倒入
咖啡杯
把糖倒入
加奶咖啡
用勺子
搅拌
他喝加奶咖啡
他放下杯子
对我无语
他点燃
香烟
吐烟圈
烟雾中
把烟灰弹进
烟灰缸
对我无语
视而不见
他起身

帽子

雨衣
因为下雨
他动身
在雨中
一语不发
对我视而不见

掩面
而泣。

早餐

他将咖啡倒进杯子
他将牛奶倒入咖啡杯
他将糖放进咖啡牛奶
用小汤匙轻绕搅拌

他喝了咖啡牛奶, 然後放下杯子

没跟我说话

他点燃一根烟
他将烟雾吹成烟圈
他将烟灰弹进烟灰缸

没跟我说话
没看我一眼

他站了起来
将帽子戴在头上

他穿上雨衣
因为外头下着雨

然後他在雨中离开了

没说一句话
没看我一眼

而我
将头埋进手里
哭了起来

早餐

他将咖啡
倒入杯中
他将牛奶
渗入那杯咖啡
他将糖
放入咖啡牛奶中
他用小汤匙
搅动
他喝下那杯咖啡牛奶
而后放下杯子
没跟我说句话
他点燃
一根香烟
他用烟
吹起烟圈
他把烟灰
弹进烟灰缸
没跟我说句话
没看我一眼
他站起
把帽子
戴在他的头上
他穿上
他的雨衣
因雨正下着
而后他走了
在雨中
没说一句话
没看我一眼
我用手
掩住我的头
我哭起来。
(Jean-Marie Schiff、陈瑞献译)

早餐

他把咖啡倒进杯里
他把牛奶倒进咖啡里
他把糖加到牛奶咖啡里
用小勺轻轻搅拌着
他喝掉这杯牛奶咖啡
放下杯子
没有说话
他点燃一支烟
吐出烟圈
他把烟灰弹入烟灰缸
没有说话
没有看我
他起身
戴上帽子
披上雨衣
天在下雨
他走进雨幕中
不曾说过一句话
不曾看我一眼
而我将头埋进手掌里
哭泣